La self visit ou DIY VISIT se développe à l'étranger

Une des principales difficultés lorsqu’une exploitation viticole se lance dans l’œnotourisme est de définir les éléments pratiques de la visite : prix, parcours, discours à tenir, personnel à former, horaires…

Nombre de wineries anglo-saxonnes contournent ces difficultés soit en ne proposant tout pas de visite, mais simplement une belle salle de dégustation très pédagogiquement aménagée, sur le mode su story telling, soit en proposant une self-visit.
 

Une visite guidée, sans guide mais pas sans intérêt...

Les touristes sont ainsi invités au très tendance DIY (Do It Yourself) c’est-à-dire à faire seuls la visite grâce à une promenade découverte, dans les vignes et les bâtiments, imaginée, balisée, sécurisée voire réfléchie et pensée avant la construction du chai, pour les plus sophistiqués. Les visiteurs feront le parcours à leur rythme, en fonction de leur intérêt pour tel ou tel sujet.

Certes, ce type de proposition nécessite des investissements parfois importants, et une réflexion globale sur les bâtiments avec l’architecte et les salariés. Certes cette liberté de visite déshumanise aussi un peu la rencontre entre un client et une winery car il n’est par définition, pas possible d’échanger et de poser de questions, avant l’étape de la dégustation, qui elle, reste accompagnée pour partager une expérience.

Mais il en est ainsi fini des problèmes d’heure de rendez-vous, de taille et d’hétérogénéïté de groupe, de guide à embaucher, à former, de prix à fixer, de discours à réfléchir, de parcours à adapter, de sécurité dans le chai… La self-visit ressout toutes ces questions existentielles connexes à la réflexion sur le lancement (ou non) dans l’œnotourisme !

De plus, n’ayant pas payé la visite, les touristes consentent du coup plus facilement, à payer la dégustation (au moins 10 $ par personne), un repas sur place, quelques bouteilles et produits dérivés à emporter.

Quelques exemples en images, observés en Nouvelle-Zélande, Canada et Australie.

  1. À Chandon Australia en Yarra valley, probablement le plus bel exemple : la self-visit permet d’accueillir jusqu’à 250 000 personnes par an, pour un bâtiment qui entièrement été pensé à la fois comme un lieu de travail et d’accueil. Un parcours est proposé dans le bâtiment ou sur une passerelle qui permet de découvrir toutes les étapes de l’élaboration, grâce à des écrans tactiles interactifs, aux informations adaptables à l’enfant, à la langue étrangère, à l’intérêt et à l’envie d’en savoir plus… en toute sécurité et sans jamais gêner le personnel travaillant.

    Chandon Australia en Yarra valley Australie

  2. À Mission Hill Okanagan valley au Canada, pas de visite guidée du vignoble ou du chai, simplement un lieu à vivre et à apprécier à volonté comme un jardin public. Plusieurs salles présentent la winery et les principales étapes. Jusqu’à 7 000 personnes par jour profitent du site.

    Mission Hill Okanagan valley au Canada (Adrien Badet)

  3. La winery Villa Maria d’Auckland en Nouvelle-Zélande, ne propose pas non plus de visite guidée, mais un "walking trail" pédagogique dans les vignes accessibles à tous avec des panneaux explicatifs tous les 50 m.

    winery Villa Maria d’Auckland en Nouvelle-Zélande (Adrien Badet)

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