« Nous avons essuyé un orage de grêle début janvier. C’est la première fois depuis que je travaille à la bodega Piedra Negra que j’en vois un si important. Dans la région, pourtant, c’est un risque bien appréhendé par les bodegas. La plupart sont équipées de filets antigrêle. Nous-même avons quelques hectares protégés, 8 ha sur nos parcelles les plus qualitatives. Pour cette fois, nous nous en sortons bien à première vue. Des baies sont néanmoins abîmées, surtout sur les tocai friulano. En Argentine, après la grêle, il est d’usage de protéger les vignes grêlées avec un traitement à base de cuivre à 500 g/ha et de soufre. Nous allons le faire afin d’éviter tout risque de développement de botrytis. Comme le taux de sucre dans les baies est encore faible, j’ai bon espoir que nous n’ayons pas de problème.
Globalement, la pression des maladies fongiques en Argentine est faible. À la bodega, nous réalisons en moyenne trois traitements anti-mildiou par an avec du cuivre métal à 600 g/ha par passage. Mais cette année par exemple, les blancs n’ont pas eu besoin d’être protégés.
Pour l’oïdium, toutes les parcelles sont protégées par un soufre poudre à 25-30 kg/ha en encadrement de fleur. Tant que possible, nous privilégions le soufre sous cette forme. Néanmoins, si le traitement coïncide avec un passage de cuivre, nous réalisons du soufre mouillable. Selon la pression, un autre passage est réalisé, le plus souvent sur les cabernets sauvignons.
À quelques semaines du début des vendanges, je suis confiant sur la qualité et la quantité potentielle de la récolte 2021. Je vous en dirai plus début février, lorsque nous récolterons les premières grappes, celles destinées à élaborer nos vins de base pour les effervescents. »
