Produire sa propre semence d’engrais verts

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Depuis 2018, Pascale Croc et Gary Charré produisent leur propre semence d’engrais verts, pour leurs vignes et grandes cultures bio. Un mélange d’avoine-féverole sur 3 ha leur permet ainsi d’être autonomes en semences.

Avant 2018, Pascale Croc et Gary Charré n’implantaient pas d’engrais verts (mis à part pour les maïs), sur leur exploitation bio, la Ferme de l’Orée, de Thézac en Charente-Maritime, composée de 26 ha de vigne et 94 ha de grandes cultures. « Devoir acheter des semences de couverts bio, avec un coût élevé, ne nous enchantait guère, d’où notre réflexion de produire notre propre semence », souligne Pascale Croc.

En échangeant avec leur groupe Dephy, ils partent sur de l’avoine et de la féverole, avec de la semence achetée puis semée sur deux parcelles distinctes, pour un total de 2 ha. « Nous avons choisi ces deux espèces, les plus simples à produire, et les plus efficientes comme engrais vert », poursuit l’agricultrice. Une fois la moisson réalisée, la féverole un peu sale est triée puis mélangée à l’avoine. Pas question d’apporter des adventices dans les champs. Le mélange est alors semé courant octobre dans les vignes (un rang sur deux, en alternance avec l’enherbement) et sur un tiers des terres céréalières avant les cultures de printemps.

Pascale Croc et Gary Charré produisent un mélange féverole-avoine pour leurs couverts.

Produire un mélange

Pour gagner de précieuses minutes dans leurs journées chronométrées, les agriculteurs choisissent l’année suivante de semer directement un mélange d’avoine-féverole. « Mélanger les semences est assez fastidieux, alors nous avons choisi de semer puis de récolter directement l’association féverole-avoine ! », développe Pascale Croc.

Si elle ne connaît pas les proportions finales du mélange, ni la rentabilité économique précise de cette pratique, elle y voit de vrais intérêts et souhaite la pérenniser : « Nous sommes dans une vraie démarche circulaire, où l’enjeu est de réduire la dépendance aux achats d’intrants extérieurs, comme avec l’emploi prochain de nos tourteaux d’oléagineux, issus de notre production d’huiles, comme fertilisants dans nos vignes. Avec 3 ha semés en couverts, nous assurons au moins nos besoins pour une année, voire deux si la récolte est très bonne, comme en 2019 ! Pour compléter le mélange avoine-féverole, nous aimerions ajouter une crucifère pour améliorer l’action racinaire du couvert sur le sol. Nous pensons à la cameline, produite aussi sur l’exploitation, mais les graines très petites nous imposeraient un passage supplémentaire de semoir…Alors nous nous creusons la tête pour trouver une solution facile à mettre en œuvre et peu coûteuse ! »
 

Article paru dans Viti 456 de novembre-décembre 2020

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