Ne vous donnez pas de fil à retordre !

Pour éviter d’avoir à subir un mauvais palissage, mieux vaut réfléchir en amont à l’installation de ses piquets et de ses fils. Anne Duval-Chaboussou, conseillère viticulture biologique à la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, a ainsi rappelé les points clés d’un bon palissage, lors d’une journée organisée par l’ATV 49 sur la plantation, au Domaine de la Bergerie à Champ-sur-Layon (Maine-et-Loire).

"Raisonner votre palissage en amont permet un gain de temps sur le long terme. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte avant l’installation d’un palissage, notamment le type de sol, vos objectifs de production, mais aussi le cépage et l’esthétique voulue."

 
Sur un sol acide
, on privilégiera les piquets en bois ou à galvanisation élevée pour une plus grande tenue dans le temps. Sur un sol argileux, la section des piquets devra être plus importante pour s’adapter aux mouvements de gonflement/rétractation du sol, alors qu’elle sera plus petite pour les sols difficiles (calcaires, tuffeau).


Anne Duval-Chaboussou, conseillère viticulture biologique à la chambre d’agriculture des Pays de la Loire
 
La hauteur de palissage dépendra quant à elle de la surface foliaire exposée, établie à partir de la surface externe du couvert (SECV). Avec un objectif de production qualitative, la SECV devra être supérieure à 1,4 m² par kilo de raisin. Pour un potentiel qualitatif moyen (vin de cœur de gamme), cette SECV sera comprise entre 1 et 1,4 m², et inférieure à 1 m² pour obtenir des vins d’entrée de gamme.
 
Le type de cépage entre aussi en jeu.

"Pour des cépages à port érigé conduits sur une faible hauteur de feuillage, on se contentera d’un palissage moins important que pour un port retombant avec une grande hauteur de palissage, développe la conseillère. Par exemple, le grolleau avec son port retombant demande un palissage plus important que le cabernet franc qui a un port érigé."

 
Se pose aussi la question du nombre de fils accoleurs.

"Avec une paire d’accoleurs, il faudra compter 6 à 7 h/ha pour un simple crochetage des fils autour du piquet, puis un second passage de 10 à 13 h/ha pour déposer les crochets précédemment installés, puis réinstaller les fils accoleurs en hauteur. Alors que pour les deux paires de fils accoleurs, le second passage est plus rapide, car pas d’action sur les fils accoleurs déjà installés."

 
Le type de conduite de la vigne (taille ou vendanges mécaniques), la nature des fils (inox, polyester et acier) ainsi que le type d’attaches (acier, le plastique simple, le bois biodégradable ou encore le plastique photodégradable) sont aussi à déterminer selon ses moyens, ses objectifs et son contexte.
 

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