Luna sensation et Profiler : pas après la floraison

Luna sensation et Profiler : pas après la floraison

Luna sensation et Profiler : pas après la floraison.

Crédit photo Maryana/AdobeStock
À quoi sont dues les déformations de feuilles et les défauts de fécondation observés en 2015 en Suisse et dans une moindre mesure, en France, après traitement en 2014 avec l’anti-botrytis Luna Privilège ?

Bayer a annoncé avoir identifié un métabolite du fluopyram, le PCA, qui permet de reproduire les symptômes en laboratoire, mais à des doses très supérieures à celles utilisées pour le traitement des plantes. Les études sont donc toujours en cours pour déterminer quels sont les autres facteurs responsables.

Pas de changement majeur dans la pratique

Un traitement tardif (après la fermeture de la grappe) et un climat humide sont suspectés. Ce métabolite avait été jugé non pertinent pendant la procédure d’homologation.

En pratique, pour 2016, Bayer a suspendu la vente de Luna privilège et a repris les stocks de produits. Par mesure de précaution, l’entreprise recommande de ne pas appliquer les anti-oïdium Luna sensation/Extend et les anti-mildiou Profiler/Hudson pro/Tébaïde après la floraison, car le PCA est un métabolite du fluopyram et du fluopicolide. Jean-Luc Dedieu, chef marché vigne fait remarquer : « Cela ne devrait pas changer beaucoup les pratiques, car ces deux produits sont déjà utilisés en majeure partie pendant la floraison. »

Réévaluation prévue en 2015/2016

Bayer mobilise ses équipes et a mis en place un vaste réseau d’essais pour mieux cerner le phénomène. Des vinifications ont aussi été réalisées, sans qu’un impact ait été mis en évidence jusqu’à présent (les vins n’ont pas encore été dégustés).

En fonction des futurs résultats, l’entreprise réévaluera la mise en marché de Luna privilège à la fin de la campagne 2015/2016.

En parallèle, le processus d’indemnisation des viticulteurs touchés devrait être bouclé d’ici la fin du mois de février. 2 % des surfaces ayant reçu un traitement avec Luna privilège sont concernées en France (soit une centaine de viticulteurs), contre 30 % en Suisse. Cette différence s’expliquerait par des pratiques et un climat différents.

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