Le développement des acariens prédateurs (ou typhlodromes) varie selon les cépages. Telles sont les conclusions d’une étude de la faune auxiliaire réalisée par Jean-François Paly pour la société Enigma, spécialisée dans la réalisation d’études sur les effets non intentionnels des produits phytosanitaires sur la faune auxiliaire.
La prospection a eu lieu sur six parcelles et trois cépages du vignoble de Tavel en 2011-2012.
La plus grande densité d’acariens prédateurs a pu être observée sur le cépage clairette, qui est très pileux. Tandis que le niveau de populations est soit comparable sur les cépages cinsault (pilosité moyenne) et syrah (pileux), soit différent. Les poils constituent, en effet, un abri pour les acariens prédateurs.
Une prospection précédente avait permis de constater que certains cépages peu pileux (ex : carignan noir) abritent une population dense de typhlodromes. De même, lorsque des cépages glabres (ex : grenache noir) sont entourés de cépages à plus forte pilosité, les acariens peuvent s’y développer. Le facteur environnemental joue donc un rôle important dans le niveau de populations.
Cette étude met aussi en évidence des captures supérieures dans les parcelles conduites en agriculture raisonnée, comparé aux parcelles en agriculture biologique, sur les cépages clairette et cinsault. Elles sont équivalentes sur la syrah. Les soufres (micronisé, sublimé) employés sur les parcelles bio dans cette étude sont, en effet, classés comme moyennement toxiques à toxiques. Néanmoins, aucun produit appliqué n’a eu d’impact statistiquement significatif sur l’évolution des populations d’acariens prédateurs.
Avez-vous constaté, vous aussi, des différences de niveau de populations sur vos parcelles
de vigne ? N'hésitez pas à partager votre expérience sur ce sujet.
