Le nouveau référentiel des coûts de production est sorti

Comme elle l’avait fait en 2009, la chambre d’agriculture de Gironde vient de publier l’édition 2012 du Référentiel des vignerons bordelais. Il dresse une photographie des coûts de revient complet et économique de deux exploitations type de l’appellation bordeaux :

  • la première s'appuie sur la vente de vin en vrac avec un objectif d'optimisation des coûts et du rapport quantité/qualité. Le rendement recherché est celui de l’appellation, à savoir 55 hl/ha. Dans ce cas, le coût complet du vin en vrac est de 6 590 euros/ha, soit un coût de revient de 1 078 euros/tonneau (équivalents 900 litres) ;
  • la seconde repose sur la vente en bouteilles (vin élevé en cuve). Elle s’inscrit dans une logique d'adaptation de la production à un « profil produit », tout en recherchant la maîtrise de coûts et une démarche environnementale. Le rendement visé est de 50 hl/ha. Pour cette exploitation, le coût complet du vin en vrac est de 7 058 euros/ha, soit 1 271 €/tonneau, correspondant à 1,06 euro HT/bouteille auquel s’ajoutent la mise en bouteille, l’habillage et la commercialisation, soit un total de 2,88 € HT la bouteille commercialisée.

La différence de coût à l’hectare entre les deux itinéraires est imputable pour 60 % environ aux frais viticoles (coût de main d’œuvre supérieur dans le second cas) et pour 40 % aux coûts de vinification (frais de bâtiments et du matériel de vinification supérieurs dans le cas 2).
 
Nelly Bernaleau Cardinel, conseillère d’entreprise à la chambre d’agriculture de Gironde prévient :

Ces coûts de production sont des minima car ils sont calculés sur la base d’une densité de 3 300 pieds /ha, minimum de l’appellation, d’un capital non rémunéré, et hors élevage en barrique. De plus, les itinéraires sont optimisés (les charges de mécanisation de 1 000 euros/ha sont équivalentes à celles d’une Cuma). Les coûts comprennent la rémunération de la main d’œuvre familiale, le coût du matériel y compris son amortissement, le coût du foncier, et l’ensemble des charges jusqu’à la commercialisation. 

 
Le président de la chambre d’agriculture Bernard Artigue ajoute :

Sur la campagne 2012, marquée par des rendements plutôt proches de 50 hl/ha et des traitements en hausse (+ 3 traitements supplémentaires en moyenne), on peut estimer que les coûts de production s'élèveraient respectivement 1 235 €/tonneau pour le premier itinéraire et 1 340 €/tonneau pour le second. Dans un contexte de crise viticole qui perdure, beaucoup d’efforts ont été consentis depuis plusieurs années par les viticulteurs girondins pour maîtriser les coûts de production. Malgré cela, ceux-ci se situent bien au-dessus des prix du marché.

 
Au-delà des chiffres bruts, l’objectif de ce document est de fournir aux viticulteurs des références technico-économiques précises sur toutes les opérations viticoles (effeuillage, relevage, entretien du sol, surveillance du vignoble…), mais aussi les coûts de vinifications jusqu’à la commercialisation. C’est aussi un moyen de positionner leur système d’exploitation par rapport aux modèles présentés, et de s’en inspirer pour faire leur propre choix. 

 

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