Indispensable décavaillonneuse !

De gauche à droite, Cyril Desloges, président du GDDV41, Alice Durand, animatrice du GDDV41, et Romain Baillon, conseiller à la CA41. Photos O.Lévêque/Pixel Image

Vendredi 24 juin, à Pontlevoy (Loir-et-Cher), sur les vignes de Benoît Charrier, la chambre d’agriculture 41, le GDDV41 et le groupe Déphy 41 ont organisé une journée sur le travail du sol dans les vignes. Les démonstrations d’équipements de travail du sol ont attiré de nombreux vignerons, notamment le Mini-sillon d’Egretier (vidéo Viti), les Hydrolames d’Actisol, les doigts Kress (vidéo Viti), le Pétalmatic de Boisselet, les disques Ecocep et Braun, ou encore le petit robot autonome de la start-up toulousaine Naïo.

Alice Durand, conseillère à la chambre d’agriculture 41 et animatrice du GDDV41, a ainsi souligné :

Avec le réseau de fermes Déphy, des vignerons volontaires travaillent à réduire les phyto. Il y a beaucoup de réflexion sur le travail du sol, mais ce n’est pas toujours simple. Il y a un besoin d’adaptation en fonction de chaque exploitation. L’objectif est de trouver le matériel adapté à ses vignes, pour aboutir à des itinéraires techniques économes en maintenant les rendements.

Le GDDV41 a d’ailleurs été reconnu GIEE par le ministère de l’Agriculture récemment, ce qui lui permet d’être soutenu dans ses projets à trois ans sur le travail du sol (enherbement, engrais verts, binage mécanique).

Décavaillonnage un an sur trois

En Loir-et-Cher, le travail du sol reste encore majoritairement réservé aux vignerons bio, même si des conventionnels, encore peu nombreux, s’y intéressent de plus en plus, explique Romain Baillon, conseiller à la CA41, qui précise :

La décavaillonneuse est l’outil indispensable dans une stratégie de désherbage du cavaillon, au moins un an sur trois pour limiter la présence de vivaces comme les ronces. Le Mini-sillon d'Egretier, avec son corps décavaillonneur, en est un exemple, vendu à partir de 8700 euros, à passer entre 1,5 et 3,5 km/h. Les autres équipements présentés permettent ensuite un entretien de la zone travaillée, sous le rang ou en interrang, en gagnant du temps, avec des lames ou des disques, souvent passés entre 5 et 8 km/h.

Décavaillonneuse Mini-sillon d'Egretier.
Décavaillonneuse Mini-sillon d'Egretier.

 

Passer en début de saison

Olivier Bélanger, viticulteur à Monthou-sur-Cher, est un adepte du travail du sol, et a associé des disques verticaux à sa décavaillonneuse, afin d’éclater davantage les mottes par le mouvement de rotation. Pour lui, la décavaillonneuse est au centre de la stratégie du travail du sol :

Personnellement, je ne crois pas au travail du sol dans les vignes sans décavaillonneuse, notamment avec des problèmes d’herbe comme la luzerne d’Arabie chez nous. La décavaillonneuse donne toujours une bonne base pour retravailler le sol après. L’idéal est de décavaillonner en début de saison, en mars, pour reprendre la terre en mai avec les disques. Les passages se font à 4 km/h. Un passage de décavaillonneuse permet d’être un à deux mois tranquille !

L’idéal est de décavaillonner en début de saison, en mars, pour reprendre la terre en mai avec les disques.

450 euros/ha en tout

L’itinéraire technique d’Olivier Bélanger a été calculé par la CA41, et se résume ainsi :

  • 4 interventions (buttage en novembre, décavaillonnage en mars, disques crénelés doubles en mai, et Ecocep en juin-juillet) ;
  • 9,5 heures par hectare au total (dont 4h/ha pour le décavaillonnage, 2h/ha pour les autres passages) ;
  • 450 euros/ha (dont 350 euros de main-d’œuvre –17 euros/h– et traction –20 euros/h.)

(Hypothèses retenues : exploitation de 20 hectares, matériel neuf, amortissement de 15% sur dix ans.)

Viticulture

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15