La chambre d’agriculture de la Marne (CA51) propose une prestation de réglage du pulvérisateur "à domicile". Ce qui permet de régler – et d’apprendre à le faire – son appareil sur ses propres vignes.
"En Champagne, environ 80% des pulvérisateurs sur enjambeurs sont des pneumatiques. Ces appareils peuvent être très performants, mais ils doivent être bien réglés. Cela permet d’appliquer au moins 30% en plus de produit sur toute la hauteur du végétal par rapport à un appareil non ou mal réglé. Ce gain peut aller jusqu’à 60% de produit en plus en zones de grappes", explique Julie Perry, conseillère de développement, à la CA51.
Concrètement, trois outils sont utilisés:
Visualiser le spectre de pulvérisation
- la plaque de fer rouillée
Elle est rouillée, ce qui permet aux gouttelettes pulvérisées de sécher moins vite et de mieux visualiser le spectre de pulvérisation. Elle est également graduée, ce qui donne une indication rapide des hauteurs traitées.
"Cet outil permet de régler la hauteur des mains mais aussi leur orientation par rapport à la vigne", explique-t-elle.
240 km/h, la vitesse d’air optimale
La vitesse d’air est mesurée à l’aide d’un système utilisé en aéronautique: l’anémomètre tube de Pitot. Avec un pulvérisateur pneumatique, qu’il soit par le dessus ou avec une descente dans le rang, l’optimum de vitesse d’air doit être aux alentours de 240 km/h.
"Il ne faut pas que l’air soit trop chaud ni trop fort, de façon à ce que les fines gouttelettes (100 microns en moyenne) pulvérisées ne sèchent pas trop vite", précise Julie Perry.
Valider les réglages
Ils sont agraphés sur les deux faces des feuilles de vigne à quatre différents niveaux dans la végétation, dont la zone des grappes.
Ces papiers virent du jaune au bleu lorsqu’ils reçoivent de l’eau, ce qui permet de visualiser la pulvérisation et de valider les précédents réglages.
"C’est une étape importante, mais qui vient compléter les deux autres", signale-t-elle.
