Éthiopie: la renaissance d'un terroir

Éthiopie: la renaissance d'un terroir

Depuis une vingtaine d'années, de nouveaux paysages viticoles apparaissent sur le continent africain. En dehors de l'Afrique du Sud et des pays du Maghreb, producteurs historiques, la plantation de vignes sur le continent est en forte croissance. L'Éthiopie fait partie de ces terroirs émergents. Par exemple, Awash Winery écoule chaque année 7 millions de litres de vin sur le marché local. Castel mise sur le marché export pour placer ses 1,1 million de cols.

Historiquement, la vigne a fait son apparition en Éthiopie avec l'arrivée du christianisme (IVe siècle) pour les besoins de célébration de la messe. Cette production restée marginale pendant des siècles ne se développera qu'au début du XXe siècle, avec la création de vraies exploitations viticoles locales, notamment sous influence italienne. L'Éthiopie connaît actuellement une forte croissance économique (7% par an). Le marché viticole local n'est pas en reste. Les exportations vinicoles représentaient encore en 2012 un volume de 10 000 hectolitres et la demande latente de vin en Éthiopie serait de 50 000 hl. 

La région des hauts plateaux autour de la capitale Addis-Abeba semble bien appropriée à la culture de la vigne. L'altitude maximale de 2 300 m permet de maintenir une amplitude thermique favorable à la maturation lente des raisins. Le sol de type sablonneux est également un atout. En revanche, l'absence de saisons et l'ensoleillement permanent représentent un obstacle au cycle végétatif de la vigne. Il est difficile durant les premières années de déterminer une date efficiente de vendange, et l'irrigation est indispensable.
La taille s'effectue en septembre, après la saison des pluies. Le temps sec est en revanche favorable à l'état sanitaire de la vigne. On observe seulement quelques attaques de mildiou et d'oïdium, ne nécessitant pas plus de deux sulfatages et trois à quatre soufrages dans la saison.

Peu de maladies certes, mais d'autres prédateurs menacent. Les exploitations doivent faire face à une faune très locale. Outre les hippopotames et les antilopes qui représentent un danger minime, ce sont les attaques d'oiseaux qui sont les plus préoccupantes. Des hommes munis de lassos sont là pour faire fuir les groupes de volatiles capables d'anéantir une récolte! Les contraintes logistiques existent également. L'état critique des routes et la chaleur omniprésente rendent difficile le transport des baies, bien que celles-ci soient conditionnées de façon respectueuse.

Les Chinois s’intéressent aux vins éthiopiens. Les expatriés du pays aussi...

D'après un article de notre collaboratrice Géraldine Barioz.

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