Du biocontrôle pulvérisé avec le système d’aspersion anti-gel

La pulvérisation fixe de solutions de biocontrôle est testée avec le matériel Pulsar de Netafim comme ici à Gaillac.  netafim

Dans le cadre d’un projet dit de « rupture » comme NexGen’Viti, l’IFV teste une nouvelle façon de pulvériser des solutions de biocontrôle grâce à des sprinklers fixes.

De plus en plus d’idées innovantes commencent à émerger en biocontrôle. Dans le cadre d’un projet dit de « rupture » comme NexGen’Viti, dont l’objectif est de réduire de 75 % les produits phytosanitaires, le volet pulvérisation de biocontrôle mérite attention. Démarré en 2019 et piloté par l’IFV, il s’agit de tester un système de pulvérisation fixe pour appliquer des produits de biocontrôle. Ainsi, le viticulteur n’aurait plus à sortir son pulvérisateur et pourrait traiter ses vignes avec la réactivité nécessaire. « Nos premiers essais, explique Christophe Gaviglio, spécialiste du matériel à l’IFV, se sont effectués avec un pulvérisateur traditionnel mais fixe. Les résultats ont été prometteurs. Hors biocontrôle, les IFT ont été très réduits. Pour cette année, nous utiliserons le microasperseur Pulsar conçu par Netafim. Nous allons donc le détourner de son objectif premier, à savoir la lutte contre le gel par aspersion. » Mais cette transposition n’est pas simple. « En arboriculture, les premiers résultats sont encourageants, affirme Laurent Huet de la société Netafim. Mais dans le vignoble, nous sommes confrontés à des blocages techniques qu’il va falloir résoudre. Par exemple, sans modification des pratiques d’écimage, les sprinklers seraient détruits par la rogneuse. » 

Un intérêt pour les produits systémiques de biocontrôle

Mise à part cette barrière technique, le pulvérisateur fixe présente de nombreux avantages. « La plupart des produits de biocontrôle sont systémiques, affirme Christophe Gaviglio. Il n’est donc pas nécessaire que le produit recouvre totalement les feuilles. Dans ce cas, on ne vise pas une qualité de répartition optimum que ces asperseurs ne peuvent, de toute façon, pas apporter. Les essais qui vont durer six ans ne portent d’ailleurs pas sur la qualité de la pulvérisation. Nous nous attachons à positionner correctement le matériel selon la densité du vignoble, à choisir le produit en fonction de l’état d’avancement de la végétation, à trouver les meilleures doses en fonction de la pression des agents fongiques. » Ces essais sont répétés et adaptés sur trois sites. Le château de Mons, dans le Gers, a été choisi pour ses écartements entre rangs très larges (2,50  m), celui du château l’éclair, dans le Rhône, pour ses écartements entre rangs très étroits (1,10  m) et enfin Gaillac, dans le Tarn, pour ses écartements intermédiaires (2,20  m). Les essais de pulvérisation de produits de biocontrôle sont réalisés en fonction de programmes établis, selon des indications agrométéo et des courbes de modélisation des divers pathogènes pilotés par Audrey Petit. Ce dispositif expérimental est un des leviers utilisés dans le projet NextGenViti pour réduire l’utilisation des produits de protection des plantes, en complément des dispositifs agroécologiques favorisant les auxiliaires et de la robotique pour le désherbage sans herbicides.

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Article paru dans Viti Les Enjeux 32 de mai 2020

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