Drosophila suzukii à surveiller

Parmi les ravageurs sous surveillance en France, figure "Drosophila suzukii" ou la drosophile du cerisier, potentiellement responsable de pourriture acide. Jusqu’à présent en France, l’espèce de drosophile observée est "Drosophila melanogaster". Celle-ci n’est capable d’attaquer que des baies à maturité.

"Drosophila suzukii" est capable de pondre sur des baies encore vertes, car elle est dotée d’un ovipositeur (l’organe permettant la ponte) plus robuste, qui peut percer la pellicule plus épaisse des baies vertes.

Ce premier dégât permet l’entrée de champignons et des bactéries, et déclenche la colonisation des baies touchées par les drosophiles communes. Le développement de la larve à l’intérieur du fruit induit une décomposition rapide de la pulpe, un flétrissement de la baie.
 

Des dégâts importants

Elle pourrait donc potentiellement occasionner des dégâts plus importants que "Drosophila melanogaster". Très polyphage, l’insecte peut être rencontré en vigne, mais le raisin n’est pas la culture la plus attractive. Cette drosophile originaire d’Asie a été observée en France depuis quelques années, notamment en Corse depuis 2010.  Denis Thiéry, entomologiste et chercheur à l’Inra, explique:

Elle est déjà très présente en vallée du Rhône, où elle a surtout été notée sur petits fruits. Sa présence sur vignes reste anecdotique, mais il est à noter que pour la première fois en 2013, "Drosophila suzukii" a été trouvée sur grappes dans le Bordelais, en vendanges tardives.

"Drosophila suzukii" est une mouche du vinaigre de 2 à 3 mm de longueur, avec des yeux rouges et un corps brun jaunâtre. Le mâle peut être assez facilement identifié par ses taches noirâtres situées à l’extrémité de chaque aile.

Pour aller plus loin :

► Cet insecte s’est étendu très vite en Europe: il est notée en Suisse depuis 2011, en Autriche, en Italie, etc. Il fait d’ailleurs l’objet d’un partenariat transfrontalier pour déterminer sa nuisibilité potentielle en vigne.
► Les résultats préliminaires des travaux en laboratoire menés en Suisse (Agroscope Changins ACW) montrent que les cépages rouges sont plus attractifs que les blancs pour ce ravageur, et que certains cépages sont plus sensibles en fonction de l’épaisseur de la cuticule des baies (le gamay serait ainsi plus attractif que le pinot noir par exemple), et que le « risque » augmente avec la maturation des baies.
► Les observations révèlent également – ce qui est rassurant – que si le raisin est un fruit susceptible d’être attaqué par l’insecte, il n’est pas particulièrement favorable au développement des populations par rapport à d’autres fruits.
► Un peu de biologie, avec la fiche Fredon et Inra.

 

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