Drones, RTK, boîtiers connectés et désherbage alternatif : le plein d’innovations en viticulture

Les 28 et 29 juin 2018, l’ATV 49 et la chambre d’agriculture Pays de la Loire organisaient, avec le soutien de l’agence de l’Eau Loire Bretagne et celui du programme Dephy Ecophyto, deux demi-journées techniques sur le thème de l’innovation en viticulture. Au programme : de la cartographie intra-parcellaire, des capteurs, des drones, des tracteurs guidés par GPS, du désherbage à l’eau à haute pression. Pour Thomas Chassaing, conseiller à l’ATV49, ces journées participent à une démarche prospective, pour que les vignerons se projettent dans l’avenir : 

{{IMG:1}}Nous avons choisi des innovations déjà oppérationnelles, sur la gestion de données, sur la viticulture de précision ou sur des alternatives au désherbage chimique notamment. L’objectif est de montrer aux vignerons les innovations mises au point, mais aussi de permettre aux constructeurs d’avoir les retours du terrain, en créant des échanges ! 

 

Cartograhies par drone et satellite

Zacarie Kerrim, directeur des opération VineView en France. Photo O.Lévêque/Pixel Image
Avec le service de cartographie Vine View, le vigneron peut obtenir des cartes de vigueur pour l’aider à gérer sa fertilisation, ses traitements phytosanitaires, mais aussi sa récolte (vendanges selectives selon la vigueur), indique Zacarie Kerrim, directeur des opération Vine View en France. Des cartes de détection de maladie du bois devraient être proposées prochainement. Proposé en prestation de service, avec des résultats fournis dans les 2-3 jours, l’accompagnement VineView débute à 15 euros/ha pour une vue d’ensemble, et monte à 25 euros/ha pour une cartographie plus pointue, avec comptage de pieds. En plus, il faut intégrer le tarif d’acquisition de données de 400 euros pour 50 à 200 ha. 

Anne Costard, responsable produit Oenoview. Photo O.Lévêque/Pixel Image
Le service de télédétection Oenoview, proposé à partir de données satellites depuis 2009 en partenariat avec l’ICV, permet de cartographier les parcelles de vignes selon leur indice de végétation au moment de la véraison, et de mesurer ainsi l’hétérogénéité intra-parcellaire. L’objectif est de mieux connaître ses parcelles pour optimiser ses travaux et améliorer la qualité de ses vendanges (sélection intra et inter-parcellaire, assemblages, etc). L’an dernier, 100 ha ont été suivis par OenoView, contre 400 ha cette année, indique Anne Costard, responsable produit Oenoview. La cartographie avec l’accompagnement est à 30 euros/ha.

Boîtiers connectés et auto-guidage 

Allan Brehet, commercial Karnott. Photo O.Lévêque/Pixel Image
La startup lilloise Karnott commercialise depuis un an son boîtier géolocalisable à positionner sur son matériel, permettant d’obtenir les informations d’interventions à la parcelle (lieu, durée). Objectif : supprimer le carnet de notes, et ainsi automatiser la saisie informatique, et pouvoir mieux analyser et gérer son matériel, explique Allan Brehet, commercial Karnott. Le boîtier aimanté démarre sur vibration et dispose d’une autonomie de 2 à 4 mois. Les seules manipulations du producteur est de rentrer dans son espace personnel chacun de ses matériels et d’indiquer avant chaque opération sur quel équipement est le boîtier. Coût : 235 euros/boîtier + 10euros/mois d’abonnement (dégressif selon nombre de boîtiers).

Romain Maillard, division agriculture de précision Euratlan. Photo O.Lévêque
Autres innovations présentées : les équipements de tracteurs vignerons avec des écrans permettant de suivre en direct le travail réalisé (écran disposé dans la cabine, 1000 euros), pour un meilleur travail de nuit ou en moindre visibilité, indique Romain Maillard d’Euratlan. L’autoguidage GPS-RTK avec antenne disposée sur le tracteur, pour une précision de travail à 2cm est, quant à elle, à 16 000 euros.

 

Philippe Balamoutoff, directeur de Sika France, a présenté le système Picore le système embarqué connecté de monitoring et d’enregistrement de données hydrauliques pour optimiser les réglages de son pulvérisateur. Vendu à moins de 3 000 euros, le système se développe dans les domaines viticoles, avec plus d’une cinquantaine de clients équipés en France.

Désherbage à l'eau chaude haute pression

Système de désherbage à l’eau froide haute-pression GrassKiller de l’entreprise italienne Caffini. Photo O.Lévêque/Pixel Image.
Enfin, Fabrice Noret de l’entreprise Jarny a présenté le système de désherbage à l’eau froide haute pression GrassKiller de l’entreprise italienne Caffini. Équipé d’une cuve de 1000 l et d’une pompe à pistons donnant une pression maximale de 1250 bars, le système intègre deux têtes de 25 cm de diamètre (existe en 38 cm pour l’arboriculture), qui seront à positionner à 4-6 cm du sol pour chercher les racines des adventices. Fabrice Noret, qui précise que la commercialisation du GrassKiller en France débute tout juste, conseille trois à quatre passages par an pour une maîtrise de l’enherbement (idéalement au stade plantule), à 2 km/h d’avancement.

Les résultats seront présentés dans un prochain numéro de Viti.

Viticulture

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15