Des mesures terrain pour piloter au plus juste l’irrigation

Marc Gelly, expert en irrigation de la vigne, livre quelques conseils pour apporter au plus juste l’eau dont la vigne a besoin. Les contrôles des volumes, de l’installation mais aussi des capteurs ne permettent pas seulement de faire des économies d’eau.

Et si un mauvais était du système d’irrigation renforçait l’hétérogénéité intra-parcellaire de la vigne? Le risque existe selon Marc Gelly, consultant en irrigation. « Si les apports d’eau ne sont pas homogènes sur la parcelle c’est en effet possible. Pour éviter cet écueil il est tout d’abord indispensable d’entretenir chaque année le système d’irrigation. Le nettoyage des tuyaux est nécessaire, tout comme il est capital de vérifier si l’eau que l’on apporte à la vigne correspond réellement aux besoins calculés. Je conseille donc à tous les vignerons que je suis de mettre en place des volucompteurs. Les fuites, les goutteurs bouchés, etc… peuvent être plus facilement détectés. »

La maintenance du système d’irrigation est à coupler à celle des appareils de mesure utilisés pour estimer les besoins en eau de la vigne.

Lorsque l’on possède sa propre station météo, il faut savoir qu’un pluviomètre se calibre tous les ans et qu’il se nettoie au moins trois fois par an. Une vigilance accrue est aussi à porter au capteur d’humidité. Il faut les calibrer ou les changer tous les ans suivant la dérive. Un à un, l’importance des facteurs d’erreurs liés à un mauvais entretien est marginal mais le cumul d’erreurs de mesure entraîne des biais dans les préconisations.

L’irrigation de précision passe aussi par une bonne connaissance de ses vignes. « L’analyse des sols et la réalisation de fosses pédologiques sont à faire. La texture et réserve utile sont liées. La fosse, quant à elle, va permettre de constater jusqu’où descend le système racinaire de la vigne, quand l’irrigation se monte sur une parcelle en production. Ces indications permettent, entre autres, d’ajuster la quantité d’eau à apporter et la fréquence des apports. »

Les préconisations faites, pour l’expert, il est aussi nécessaire de vérifier sur le terrain leurs effets :

Après un apport, il faut regarder jusqu’où l’eau est descendue dans le sol. Une irrigation n'est pas optimale si l’eau n’est pas descendue jusqu’à la zone préférentielle de développement des racines de la vigne. Même avec des outils d’aide à la décision reliés à une station météo connectée et un système contrôlable à distance par électrovannes, il y a des observations terrain à faire, pour piloter au plus juste l’irrigation. Bien irriguer, pour atteindre les objectifs de production que l’on s’est fixé, demande des compétences nouvelles, mobilisées seulement trois mois dans l’année. Il ne suffit pas d’ouvrir des vannes ! »

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