Comment évaluer instantanément le potentiel rédox du végétal grâce au Food Scan?

La société Senseen développe avec Olivier Husson, spécialiste de la mesure du potentiel rédox en agroécologie, un scanner portatif par spectrométrie. Il arrive sur le marché pour les agriculteurs, les viticulteurs et les acteurs de l’agroalimentaire. La réponse instantanée du potentiel rédox renseigne sur l'état de santé globale de la matière végétale autant au champ qu'au magasin.

D’après le chercheur du Cirad (*) Olivier Husson, la mesure potentiel rédox (d'oxydoréduction) et le pH (potentiel hydrogène relatif à l'acidité) d’une plante permet d’évaluer son niveau de stress et de savoir si elle est résistante ou dans un état de faiblesse propice aux attaques d’insectes ou de maladies. Cet état rédox est donc relatif à sa santé, sa vitalité. Lorsqu’elle accumule des stress oxydatifs, sa santé décline. S’enclenche alors le cercle vicieux des maladies. Il est donc important pour les viticulteurs ou les agriculteurs de savoir si leurs pratiques provoquent des stress oxydatifs ou améliorent la santé de la plante, c’est-à-dire des cultures.

Seulement, la mesure du potentiel rédox est un exercice d’analyse électrochimique fastidieux, complexe à mettre en œuvre et plutôt réservé à des initiés. Car les conditions de mesures sont contraignantes : il faut des électrodes et un potentiomètre adaptés, il faut des solutions étalons sûres, et il faut se mettre à l’abris de nombreuses sources d’interférences. Olivier Husson et ses équipes du Cirad se consacrent depuis une dizaine d’année à ces mesures et à leurs interprétations.

Mais une mesure sur le terrain d’un blé ou d’un raisin, permettraient par exemple à l’agriculteur de choisir entre deux formulations d’engrais laquelle est la moins néfaste à la plante (ou la plus bénéfique), de choisir entre deux types de taille de la vigne, d'identifier laquelle provoque le moins de stress oxydatif, ou encore de choisir entre deux biostimulants, lequel est le plus bénéfique…

L’idée a donc été de développer une nouvelle méthode d’analyse, simple, emportable in situ, fiable bien sûr… C’est ainsi que Senseen, société fondée par Philippe Cousin, propose une mesure du potentiel rédox par spectrométrie. L’appareil se compose d’un petit scanner portatif. C’est en revanche sur la partie digitale que se trouve vraiment l’ingénierie, puisque les mesures sont transmises à un serveur, analysées par de l’intelligence artificielle, et restituées pratiquement instantanément à l’appareil qui livre la mesure.

Ainsi, les utilisateurs pourront évaluer in situ l’impact rédox de leurs pratiques, l’état rédox de leurs fruits, légumes, céréales, et améliorer en conséquence leurs pratiques agronomiques et phytosanitaires.

Le Foodscan est en vente à partir du 7 mars sur le site de Verdeterreproduction.fr. Pour débuter, il en coûtera 2500€. Son investissement se conçoit à travers des groupes d’agriculteurs, viticulteurs, ou d'acteurs de l'agroalimentaire, pour améliorer en commun les pratiques agroécologiques.

(*) Cirad : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

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