« Ne devrions-nous pas un jour produire un crémant du Rhône ? »

Eric Rosaz et Michel Chapoutier ont présenté les réponses de la vallée du Rhône face aux évolutions de la consommation.

La vallée du Rhône commercialise 80 % de vins rouges. Or la croissance au niveau mondial porte plutôt sur les rosés et les effervescents. Face à ces évolutions, Michel Chapoutier, le président d’Inter Rhône, pousse depuis plusieurs années vers un renforcement de la production de vins blancs. Les discussions pourraient aboutir d’ici la fin de l’année, a-t-il annoncé lors de la dixième édition de Découvertes en vallée du Rhône, allant jusqu’à évoquer l’idée de produire un crémant du Rhône. En 2018, la région a produit environ 300 000 hl de vins blancs, soit 10 % de la production, contre 16 % en rosé et 74 % en rouge.

Eric Rosaz, directeur d’Inter Rhône, précise :

Notre ambition est d’arriver à 70 % de production en rouge, mais en plantant du blanc, sans arracher du rouge. L’idée n’est pas de perdre des volumes !

Michel Chapoutier complète :

Dans les blancs, nous avons deux familles : les thiolés et les terpéniques. Dans la vallée du Rhône, nous sommes positionnés dans la deuxième catégorie, qui est celle des vins de gastronomie et des mariages mets-vins. Restons sur notre style ! Il faut mettre les producteurs en confiance vis-à-vis de ces vins qui ont un grand potentiel de vieillissement.

Un SIG comme outil de pilotage

Pour faciliter le pilotage de ces évolutions, un inventaire du potentiel de production a été lancé en 2014 et arrive aujourd’hui à son terme, sous la forme d’un SIG (système d’information géographique). Cet outil se présente sous la forme d’un atlas numérique, qui agrège les informations sur le plan des parcelles : sont-elles en AOC ? plantées ? avec quel(s) cépage(s) ? ont-elles été urbanisées ? etc.

Le SIG permet déjà de visualiser la localisation des parcelles en blancs. Il devrait aider à identifier les zones disponibles et les parcelles les plus adaptées au développement de la production.

« Génération soda »

Tout n’est pas perdu pour autant pour le rouge. Selon Michel Chapoutier :

Si le consommateur se détourne des vins rouges, c’est souvent à cause d’une température de service trop élevée. Le consommateur millenial est issu de la « génération soda ». En venant au vin, il délaisse le sucre, mais il aime des boissons fraîches en température et avec du CO2. D’où la montée des effervescents. Mais les vins rouges pourraient mieux résister si on sait faire comprendre aux restaurateurs qu’on peut rafraîchir les rouges aussi.

 

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