Promouvoir la consommation mesurée et responsable de vin, en se basant sur des données fiables et actualisées : telle est la mission que les œnologues se sont fixée, lors de leur congrès 2013, à Dijon.
"Nous devons être les acteurs d’une consommation responsable, indique Cyril Payon, président de l'Union des oenologues de France. Notre profession d’oenologue se doit d’être prescripteur auprès des amateurs de vin et de la filière avec arguments, précisions et exemples. Sans jamais entrer dans la polémique."
Une matinée de conférences a permis de rafraîchir les connaissances scientifiques des 300 œnologues participants, en présentant les résultats les plus récents de la recherche, depuis les pionniers, en 1981, et le French Paradox en 1991.
Le Dr Yves Cottin, chef du service cardiologie au CHU de Dijon, a ainsi présenté la célèbre courbe en « J » montrant le bénéfice d’une consommation modérée de vin : trois verres par jour pour les hommes, deux pour les femmes.
Le président de la matinée, Pierre-Louis Teissedre (professeur à l’université de Bordeaux, secrétaire de la commission vin et santé de l’Office international du vin), a résumé :
« De nombreuses études montrent qu’une consommation modérée de vin a des effets bénéfiques sur la prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2, des maladies neurodégénératives, de différents cancers (colorectal, œsophage, poumon, thyroïde, rein), mais également sur le psychisme de l’individu, via l’aspect social. Naturellement, il convient de ne pas oublier, selon l’adage, que « c’est la dose qui fait le poison ». »
La façon de consommer le vin, modérément mais régulièrement dans le cadre d’un repas équilibré, devrait être un modèle à valoriser dans nos politiques de santé publique.
Ils en parlent aussi :
France 3 Bourgogne
