Le volume compensatoire individuel séduit 33 AOC

Le Comité national des AOC viticoles s'est réuni le 26 juin 2013 sous la présidence de Christian Paly. Quatre dossiers "stratégiques pour la filière", pour reprendre les mots de l'INAO, ont été particulièrement développés.
 

1. Le volume complémentaire individuel
 

Le VCI est un acronyme qui fait parler de lui depuis 2005. Pour rappel, il s'agit d'un volume de vin produit au-delà du rendement autorisé pour l’année en cours. Le volume complémentaire individuel est mis en réserve pour compenser les éventuels aléas ultérieurs.

À partir de la récolte 2013, il sera ouvert à toutes les AOC produisant du vins blancs secs tranquilles. C'est en tout cas ce qu'a promis Christian Paly:
 

Le décret  encadrant les modalités générales de constitution d'un VCI sera prochainement publié au JO, de façon à être opérationnel pour les vendanges 2013. Pour le millésime à venir, l'INAO a reçu 33 demandes de recours au dispositif du VCI. 18 proviennent d'appellations de  Bourgogne, 6 de Val de Loire, 7 des vignobles du Sud-Ouest et 2 de la vallée du Rhône, plus particullièrement dans le Diois. Le Comité national va examiner le sérieux des demandes. Les réponses seront données en septembre.

Passé ce délai, les volumes compensatoires individuels vont encore faire parler d'eux. En blanc, car les demandes doivent être renouvellées chaque année. En rouge, car l'expérimentation est toujours en cours à Bordeaux. Et bientôt, peut être, en rosé...

La Commission VCI travaille, en effet, sur une éventuelle expérimentation des VCI sur rosé. Les consultations des ODG sur l'utilité d'une telle mesure sont en cours. "Stockage de rosé et souci de qualité font-ils bon ménage ?",  est une des questions sur laquelle les acteurs de la filière devront trancher.
En attendant, deux appellations se sont déjà portées candidates pour l'expérimentation des VCI sur rosé:

► AOC côtes-de-provence

► AOC rosé d'anjou

 

2. Le repli et la hiérarchisation des appellations

Un rapport d'étape sur les modalités de hiérarchisation entre AOC et l'organisation des replis a été présenté au Comité national. L'objectif du rapport est de préciser la définition de "repli" (un terme à ne pas confondre avec déclassement), ainsi que les modalités rendant cette pratique possible entre appellations.

Parmi les orientations proposées, il est préconisé que soit rendu possible le repli d'une AOC vers une autre si:

► ces appellations sont inscrites dans une organisation pyramidale;

► les conditions de production, définies comme "essentielles", par la Commission nationale repli, sont compatibles et respectées.
Sept conditions ont été proposées: l'aire géographique, l'aire parcelllaire délimitée, le nombre de pieds par hectare, le titre alcoométrique volumique naturel minimum, les cépages autorisées, le rendement, les pratiques œnologiques.

Pour Christian Paly:
 

Le repli des AOC est un souhait unamime des membres du Comité national. Nous travaillons dans une optique qualitative. L'ensemble des familles de la filière sont proches d'un accord.  Certains points font encore débat. Le choix du rendement en est un.  Doit-on prendre en compte le rendement de base inscrit dans le cahier des charges, le rendement annuel, les deux? Le négoce plaide en faveur du rendement de base. J'ai bon espoir que l'on arrive à un concensus rapidement. Je souhaite d'ailleurs que le texte relatif au repli sorte le plus vite possible.

 

3. L'irrigation pour les AOC

Sur ce point, Bernard Angelras, président de la Commission irrigation de l'INAO et du pôle Rhône-Méditerranée de l'IFV, s'est voulu clair:
 

L'interdiction reste la règle. La dérogation reste soumise à deux conditions: que l'irrigation soit inscrite dans le cahier des charges de l'appellation et que l'ODG en fasse la demande exceptionnelle auprès de l'INAO.

Autoriser l'rrigation enterrée est une des préconisations de la Commission irrigation de l'INAO

Néanmoins, l'INAO n'est pas hermétique aux changements!

Le réchauffement climatique, l'évolution des techniques d'irrigation et l'amélioration des moyens de contrôle ont fait partie des arguments justifiant la création d'une Commission "irrigation"en 2010.

Après trois ans de travaux et avant d'exposer les propositions de changements, Bernard Angelras a insisté sur la position globale de l'organisme:
 

L'irrigation est un outil pour compenser le stress hydrique. Nos orientations s'inscrivent dans le respect de l'environnement et dans une bonne gestion de la ressource en eau.

Le message est relayé... On attend les propositions!  Quelques unes ont filtré:
 

autorisation de l'irrigation enterré;
► possibilité d'irriguer après le 15 août selon le niveau d'évapotranspiration potentielle (ETP);
► seules les parcelles déclarées irriguées (contre toutes aujourd'hui) seront tenues de respecter le rendement de base inscrit dans le cahier des charges.
 

Ces propositions sont assorties de restrictions.
 

Le Comité irrigation propose de limiter les quantités d'eau à 1 à 2 mm par jour dans la limite de 5 à 7 mm par semaine. Le recours à l'irrigation entraînera un contrôle renforcé des parcelles irriguées et des techniques d'irrigation. L'objectif est d'assurer une pratique maitrisée de l'irrigation, à visée qualitative.

 

4. Révision de la délimitation de l'aire de l'AOC champagne

Sur la zone d'étude validée lors de la scéance de février 2011, le Comité a approuvé les principes généraux de délimitation parcellaire proposés par la commission de consultants. Une commission d'experts va être à présent chargée de proposer les critères de délimitation, ainsi qu'un projet de délimitation parcellaire.

Ces décisions, orientations ou préconisations améliorent ou amélioreraient-elles vos pratiques?

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