Dans l’attente des résultats du dernier recensement agricole, l’étude « Bilan annuel de l’emploi agricole : résultats 2019 et estimations 2020 » établie par Agreste dresse un état des lieux sur le nombre d’exploitations agricoles. Concernant la viticulture, les régions qui en comptent le plus sont l’Occitanie, le Grand Est et la Nouvelle-Aquitaine.
Les experts se sont aussi intéressés à la dynamique de la filière. Le nombre d’exploitations spécialisées en viticulture est en baisse sur l’ensemble des territoires analysés (Occitanie, PACA, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Grand Est, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté). Entre 2000 et les estimations 2020, sur ces sept régions, le nombre d’exploitations viticoles est passé de 88 707 à 52 330, soit une baisse de 41 % en vingt ans.
Des disparités sont à noter selon les territoires. La région qui a perdu le plus d’exploitations spécialisées en viticulture est Pays de la Loire. Trois quarts d’entre elles ont disparu en vingt ans. En Occitanie, le nombre d’exploitations viticoles a été divisé par deux. La région Grand Est est celle qui résiste le mieux à la concentration ; en vingt ans, seulement 11 % des exploitations ont disparu.
Les actifs viticoles sont moins nombreux
L’étude Agreste s’est aussi penchée sur l’emploi dans les filières agricoles. La viticulture représente à elle seule un tiers de l’emploi agricole, salariés et non-salariés. Cela représente 129 300 actifs viticoles (UTA) en 2019.
Globalement, dans toutes les régions, le nombre d’actifs viticoles est en baisse. Entre 2000 et les estimations 2020, sur les sept régions viticoles étudiées la baisse est de l’ordre de 15 %. Seule une région voit son nombre d’actifs viticoles augmenter : il s’agit de la Bourgogne-Franche-Comté (+10 %). L’emploi viticole dans le Grand Est est stable. Dans les autres régions, il est en baisse. La région qui a perdu le plus d’emplois viticoles sur cette période est l’Occitanie (-34 %).
De plus en plus de salariés
Parmi les quelque 130 00 actifs viticoles recensés sur les sept régions étudiées, Agreste dénombre en 2019 un peu plus de 50 000 actifs non salariés, chefs d’exploitation et coexploitants. Comme pour les autres filières agricoles, en viticulture aussi le nombre de chefs d’exploitation et coexploitants diminue.
L’emploi salarié, quant à lui, croît. « L’emploi salarié, hors ETA et Cuma, augmente d’1,1 % par an en moyenne entre 2010 et 2019. Cette hausse résulte d’une quasi-stabilité de l’emploi permanent de 0,2 % alors que le recours à l’emploi saisonnier et occasionnel augmente sensiblement de 2,4 % », indiquent les experts de la statistique agricole d’Agreste.
La part de l’emploi salarié en viticulture est plus présente que dans les autres filières agricoles. Elle varie fortement selon les régions. C’est en Nouvelle-Aquitaine et en Bourgogne-Franche-Comté qu’elle est la plus importante. 70 % des actifs viticoles y sont des salariés. L’Occitanie est la région viticole où l’emploi salarié est le moins important bien qu’il représente tout de même 47 % des actifs viticoles du territoire.
Le salaire moyen des salariés viticoles permanents est aussi renseigné dans l’étude. Par ordre décroissant, les régions où le salaire brut est le plus important sont le Grand Est (16,53 €/h), la Nouvelle-Aquitaine (16,33 €/h), PACA (15,86 €/h), la Bourgogne-Franche-Comté (15,53 €/h), le Centre-Val de Loire (14,32 €/h), l’Occitanie, (13,69 €/h) et les Pays de la Loire (13,39 €/h), soit un différentiel de 3,14 €/h entre le Grand Est et les Pays de la Loire.
Article paru dans Viti Leaders n°462 de juillet-août 2021
