"Il nous faut des jeunes vignerons polyglottes"

Établir un outil prospectif qui permette de mieux anticiper l'avenir de la vallée du Rhône à dix ans et inciter les jeunes vignerons à se former à l'international: tels sont les deux projets majeurs qu'a annoncé Michel Chapoutierprésident d'Inter Rhône, à l'occasion de la première journée de Découvertes en vallée du Rhône 2015.

"Les crises viticoles, c'est plus ou moins tous les douze ans. Pour les éviter, nous souhaitons nous doter d'un outil prospectif à cinq ou dix ans. Pour cela, il faut que les enteprises établissent des business plan sur cette durée et qu'elles nous communiquent les résultats. Il faut se battre contre les poissons qui ne sont heureux qu'en eaux troubles! L'avancée du collectif n'est possible qu'avec la transparence."

En parallèle, Michel Chapoutier constate que l'avenir est à l'export. Or les vins français perdent des parts de marché. Pour contrer ce phénomène:

"Il nous faut des jeunes vignerons polyglottes. Nous allons essayer d'inciter nos jeunes à aller apprendre l'anglais dans les régions viticoles. Il faut que le monde viticole s'ouvre. Dans dix ans, il faut que nous ayons les jeunes vignerons les plus internationaux, qu'Inter Rhône devienne la Mecque des cépages rhodaniens, c'est-à-dire un centre reconnnu et attractif pour toutes les autres région viticoles dans le monde qui partagent ces cépages." 

Le président a annoncé qu'un groupe de travail interprofessionnel allait réfléchir sur la méthode à mettre en place pour atteindre cet objectif. 

Rosés et blancs: mode ou phénomène de fond ?

Alors que 2 300 professionnels venus de 33 pays étaient pré-inscrits à Découvertes en vallée du Rhône, la région annonce des ventes 2014 en léger repli, essentiellement à cause de la faible récolte 2013.
Arnaud Pignol, délégué général d'Inter Rhône, complète:

"Nous avons assuré au maximum les demandes, en déstockant, et la faible récolte a eu peu d'impact, au final. Les ventes ont diminué de 2,6%, alors que la production était en baisse de 10%. Etant donnée la loi de l'offre et de la demande, les prix ont augmenté un peu. En GMS, par exemple, la hausse atteint 6,3%. L'export aussi a reculé, à 976 000 hl (-5%), mais nous espérons bien dépasser à nouveau le million d'hectolitres, grâce à la meilleure récolte 2014."

La vallée du Rhône, qui observe une augmentation de la demande en rosé et en blanc, s'interroge sur la manière de faire évoluer sa production pour rester en phase avec la demande mondiale.
Pour Michel Chapoutier: 

"Mode ou phénomène de fond? Quand on voit l'évolution de la cuisine mondiale, qui tend vers la fusion, avec des influences asiatiques, on peut penser que c'est une tendance pérenne."

Des informations à ne pas négliger lorsque l'on produit 14% de rosés et 5% de blancs.

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