Finalistes vignerons, que sont-ils devenus?

Aujourd'hui, je suis plus sereine concernant les finances du domaine: suite à un choix douloureux d'arrachage, les finances vont bien mieux. À cela, il faut ajouter l'effet "crise" de cette année: les consommateurs cherchent de bons rapports qualité-prix et le muscadet en fait partie. Je sens un regain d'intérêt, notamment pour le gros-plant. Mon projet d'élargir le caveau est toujours à l'ordre du jour, mais je bute sur des soucis administratifs liés au terrain, en indivision. Les trophées de l'installation ont eu pour effet principal de faire progresser la vente directe. J'ai, de plus, réussi à obtenir de très bons contacts avec la presse locale et régionale, ce qui est bien pratique pour remonter des informations sur mon domaine. Les Trophées de l'installation m'ont servi de tremplin pour communiquer sur mon exploitation et me faire remarquer. Par exemple, lors du Salon Cuisinez by M6 qui s'est tenu en octobre 2012 sur Paris, le chef Norbert, parrain du muscadet, est venu sur mon exploitation, en accord avec InterLoire.

Je m'étais donné dix ans pour redresser l'aspect production de mon domaine, avant de le développer au niveau commercial. Il ne m'aura finalement fallu que cinq ans pour mettre en place un outil de production et une équipe qui me satisfont! J'ai embauché une commerciale en mars 2013. Dorénavant, nous mettons l'accent sur la commercialisation en France et à l'export. Juin 2013 m'a apporté une bonne nouvelle: après audit, nous avons obtenu le niveau 3 de la certification HVE. Cette année, je subis un manque de trésorerie, dû essentiellement à de petites récoltes, à cause de la sécheresse et de rendements faibles. Mettre en avant les jeunes installés est une très bonne idée, et un vrai coup de pouce. Il faut absolument se saisir de toute occasion de communiquer. Une presence sur Internet et dans la presse est très importante.