Les pratiques œnologiques étudiées depuis sept ans

Œnoréseau 71 observe depuis 2006 les pratiques œnologiques dans le département de la Saône-et-Loire (Bourgogne).
Porté par la chambre d’agriculture et le laboratoire départemental, il a collecté des données sur près de 550 cuvées de vins produits en Saône-et-Loire par 67 viticulteurs et caves coopératives volontaires.

Patrice Joseph, chargé d’expérimentations œnologiques au Vinipôle Sud Bourgogne, explique:

Chaque vin fait l’objet d’une fiche de renseignements. Les vins ont ensuite été dégustés et classés en quatre catégories : A,B, C et D (D : vins présentant des défauts, note <10/20). L’objectif de cet observatoire est de mettre en évidence les pratiques œnologiques qui ont le plus d’incidence sur la qualité.

L’étude de cette base de données permet de mettre en évidence des corrélations entre des facteurs comme l’âge des vignes ou l’isolation des chais, et la qualité des vins.

Sur 536 cuvées, 282 sont des cuvées de chardonnay, 69 de gamay, et 185 de pinot noir.
Quant au classement par catégories "gustatives" : 274 cuvées sont classées A, 229 sont classées B, le reste est classé C ou D.
 

75 recherches de corrélations ont été effectuées.

Certaines ne révèlent aucune incidence sur la qualité. C’est le cas par exemple du type de matériel végétal: son origine (sélection massale, clonale ou mixte) n’a pas d’influence sur le classement gustatif des vins.
D’autres montrent une corrélation et confirment des tendances connues: mode de transfert de la vendange, influence de la thermorégulation, notamment. Les vins classés en C et D sont en majorité vinifiés sans contrôle de température.
L’absence de trituration est un facteur qualitatif: le transfert direct de la vendange par gravité ou l’utilisation de tapis comme mode de transfert sont bien représentés dans les vins A et B. En revanche, si le pressurage pneumatique est majoritairement utilisé dans les vins A et B, il n’est pas systématique.

Œnoréseau 71 a une fonction d’observatoire sur les pratiques œnologiques et les choix des producteurs.

Par exemple, il est possible de se pencher sur la teneur en sucre des moûts. La majorité (60%) des vins A et B (chardonnay) ont une teneur supérieure ou égale à 205 g/l. Les vins à teneur < 205 g/l sont plus nombreux en catégorie C ou D.
40% des vins dont les moûts avaient une teneur < 205 g/l sont classés en A et B. Ce type de résultat interpelle, car avec le réchauffement climatique, la recherche de vins jeunes sera difficile à tenir.

Les cuvées qui fermentent plus de 50 jours sont plus nombreuses en A. L’utilisation des levures indigènes est essentiellement présente en A, et diminuent en proportion dans les cuvées B et C.
 

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