Patrick Valette, né au Chili de père français, est retourné dans ce pays en 2000 à la suite de la vente de la propriété familiale du Château Pavie à Saint-Émilion. En 2006, il crée un vignoble pour l’investisseur norvégien Alexander Vik. Et depuis janvier 2017, il a laissé son poste de directeur général pour revenir en France et se consacrer au consulting technique. Il nous livre son expérience de près d’une vingtaine d’années dans ce pays riche de 120 000 ha de vignoble.Quelles sont les différences de pratiques viticoles entre le Chili et celles de l’Europe ?Patrick Valette : Le Chili s’est ouvert aux expériences françaises dès le XIXe siècle en apportant des cépages bordelais. Les États-Unis l’ont influencé par ses méthodes industrielles. Les densités de plantations sont donc souvent faibles (3 300 pieds/ha). Au domaine de Vik, nous avons planté jusqu’à 10 000 pieds/ha pour diminuer la charge productive. L’utilisation des fongicides est différente. Le climat de type méditerranéen (480 mm d’eau par an) ne développe que peu ou pas de mildiou. Le botrytis est rare, la pluie n’impacte le vignoble que durant les mois…
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