À quoi ça sert un GIEE ? L'exemple concret de Rhonea

Un GIEE  pour Rhonea : une action concrète qui entre dans le cadre de la charte paysagère environnementale des Côtes-du-Rhône mise en place par le syndicat général des Côtes-du-Rhône (SGVRCDR). Crédits-photos : Audrey Domenach - Pixel Image

Rhonea, l'union des caves coopératives de Vacqueyras et de Beaumes-de-Venise, a été labellisée par l'État GIEE (Groupement d'Intérêt Economique et Environnemental) en mars 2016. Une première en Vaucluse pour les viticulteurs puisque seuls des collectifs d’agriculteurs ont été reconnus en tant que GIEE en région Paca. Ce mardi 14 juin 2016, Rhonea a fait un point sur ce GIEE, qui illustre une action concrète qui entre dans le cadre de la charte paysagère environnementale des côtes du Rhône mise en place par le syndicat général des côtes-du-rhône (SGVRCDR).

En effet, le Syndicat général des côtes-du-rhône a initié en 2014 une démarche visant à assurer la connaissance, la gestion et la valorisation des AOC tant sur le  plan environnemental que paysager. L’année 2016 marque l’entrée de la démarche dans sa  phase de déploiement, avec l’émergence d’actions locales, grâce aux outils développés en  2014 et 2015 :  le  diagnostic "Paysages et environnement des côtes du Rhône", la Charte paysagère environnementale ainsi que le Cahier d’actions et de recommandations.

Concrètement, les vignerons de Rhonea ont tout d'abord souhaité inscire leur démarche dans un GIEE parce que cela correspond à leur philosophie : ils sont très actifs pour la préservation de leur patrimoine.

 

GIEE, un outil, un cadre

Claude Chabran, Président de la cave de Beaumes de Venise et de Rhonea explique cette démarche :

{{IMG:1}}Un GIEE est un outil pour réaliser une démarche, un cadre formel avec un calendrier, qui permet d'avancer. C'est aussi une manne financière, ou plutôt un extra, car ce n'est pas non plus là-dessus que nous comptions !Nous avons développé une politique de préservation du patrimoine afin d'exprimer pleinement notre potentiel depuis des années. Nous y allons petits pas par petits pas. Et ce GIEE est un pas de plus en ce sens.

Un pas de plus à ajouter à la charte "Vivre" (Vigneron investi en viticulture respectueuse de l’environnement) et au label Vignerons en développement durable.

Thierry Sansot, directeur technique de la cave de Beaumes de Venise, a présenté les différentes fiches que les vignerons-artisans de Rhonea doivent remplir. Un travail supplémentaire de suivi, certes, mais dont les résultats se font d'ores et déjà sentir. Tout d'abord parce que cela continue à sensibiliser ces artisans-vignerons sur ces thématiques. Le nombre de traitement diminue, la qualité des eaux s'améliore. Autant de pratiques qui permettent aussi une montée en gamme des vins et une meilleure valorisation commerciale !

Car la beauté des paysages est aussi un argument pour le développement de l'œnotourisme.

Magniifiques paysages des vignobles de Beaumes de Venise

 

 

 

 

Le GIEE et les aides

Les GIEE permettent une reconnaissance des pratiques en visant une performance économique, environnementale et sociale. Les actions prévues dans un projet de GIEE bénéficie de majoration dans l'attribution des aides ou d'une attribution préférentielle des aides. De plus, la region Paca ouvre la possibilité de l'attribution d'une subvention pour l'animation. 

L'Agence de l'eau a aussi des crédits qu'elle peut mobiliser pour lutter contre les pesticides. Par exemple, 2 millions d'euros depuis 2013 (dont 55 % pour le Languedoc-Roussillon) ont été investis dans des "opération pilotes", signale Hélène Pringault-Bodet, coordinatrice de la thématique "eau et agriculture" à l'Agence de l'eau Rhône Mediterranée Corse.

Cette rencontre était aussi l'occasion de donner la parole à la Draaf Paca, qui a accompagné Rhonea dans ce projet. Claude Balmelle, chef du service régional de l'Économie et du Développement durable des territoires, explique s'être d'abord étonné de l'ampleur du projet. Rhonea, c'est 280 vignerons ! Les dossiers de demandes de GIEE qu'il avait l'habitude de compulser était plutôt plus petits, concernant 6 à 12 personnes. D'abord un peu dubitatif, il est ensuite devenu enthousiaste quand il a mieux compris le projet. Il espère bien utiliser cette expérience pour essaimer...

Autant d'arguments auxquels les Vignerons de Valréas semblent sensibles. Ils souhaiteraient quant à eux plutôt orienter leur projet de futur GIEE autour de la lutte contre la flavescence dorée. En effet, en localisant mieux la maladie, des traitements obligatoires (qui dans certains cas sont inutiles quand la parcelle n'est pas touchée) pourraient ainsi être évités et ainsi lutter contre les pesticides. Mais cela demande plus de moyens pour mieux comprendre où en est la maladie dans le vignoble.

Si vous avez des projets de GIEE au sein des côtes du Rhône, contactez Lucile Chedorge, animatrice de la Charte paysagère environnementale des  côtes du Rhône!

Lucile Chedorge

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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