Cognac lance sa Certification Environnementale et intègre deux mesures agro-environnementales

Il y a deux ans au Vinitech 2016, la filière Cognac présentait sa démarche collective de certification environnementale devant toucher 100 % des producteurs d’ici cinq ans. Pour l’édition 2018 du Salon bordelais, le BNIC a fait un point sur les avancées de sa démarche, défendant toujours des ambitions fortes.

« À ce jour, ce sont 1 600 viticulteurs qui sont engagés dans la démarche Viticulture Durable Cognac, sur les 4 200 exploitations de l’appellation, soit plus d’un tiers des exploitations et 47 % des surfaces engagées », se félicite Laëtitia Four, responsable du pôle développement durable au BNIC. L’objectif est toujours le même depuis deux ans : atteindre 100 % des viticulteurs de l’appellation dans la démarche Viticulture Durable Cognac d’ici 2021 : « D’après la courbe de progression, l’objectif est atteignable, même s’il est toujours plus facile d’accompagner les plus motivés au départ », reconnaît-elle.

Dans un deuxième temps, l’appellation Cognac vise sa propre certification environnementale (équivalent Haute Valeur Environnementale de niveau 3), avec comme but avoir 50 % des surfaces certifiées en 2025 : « Notre socle Certification Environnementale Cognac correspond à la certification HVE, mais avec des exigences supplémentaires, spécifiques à notre filière, autour de la gestion des effluents de distillerie qui devront être recyclés en méthanisation ou en épandage pour un apport d’engrais naturel, avec la pulvérisation confinée pratiquée en propre ou en prestation pour au moins les trois premiers traitements à la vigne équivalent au stade 15, sans oublier les bonnes relations avec les riverains, avec des invitation à nouer le dialogue avec ses voisins », liste Laëtitia Four.

Habilitation d’accompagnateurs techniques

Pour soutenir ses exigences fortes, le BNIC organise une phase d’accompagnement (site dédié aux viticulteurs ici), avec l’habilitation de 27 accompagnateurs techniques issus de 15 structures (coop, négoces, centre de gestion, MSA, chambre d’agriculture…) pour apporter leur aide aux producteurs.

Afin d’obtenir la Certification Environnementale Cognac, les vignerons devront valider l’ensemble des critères sur l’ensemble de leur exploitation, y compris pour des ateliers complémentaires céréales ou élevage (indices d’IFT, indicateurs de biodiversité, gestion des effluents). « Cela nous semblait essentiel pour avoir une cohérence dans les bonnes pratiques d’une exploitation », poursuit Laëtitia Four.

Sept premières exploitations certifiées par l’organisme Ocacia ont été présentées au Vinitech (SCEA Vignobles Brisson, EARL Domaine Du Puy, EARL Canesson, Bernard Laurichesse, Domaines Jean Martell, SAS Domaines Rémy Martin, SARL SODEPA - Vignobles Hennessy). Pour 2019, le BNIC deviendra la structure porteuse pour organiser la certification collective. La certification individuelle sera bientôt remplacée par la certification collective organisée par le BNIC, qui se chargera ainsi de soumettre les dossiers auprès d’Ocacia, qui auditionnera alors qu’un échantillon des exploitations. Au-delà de la simplification pour les vignerons, le coût de 800 à 900 euros la certification individuelle devrait être diminué avec la certification collective.

L’ODG réduit le désherbage chimique

Enfin, la filière Cognac, par l’intermédiaire de son ODG, a décidé d’inscrire au cahier des charges de l’appellation deux mesures agro-environnementales pour limiter l’utilisation du désherbage chimique : l’interdiction du désherbage chimique des tournières et l’interdiction du désherbage chimique total des parcelles de vignes. « Ces mesures seront appliquées pour la campagne 2020 », termine la conseillère du BNIC.

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