Malgré une récolte amputée de 40 à 50 % des volumes, le beaujolais nouveau est arrivé, comme le veut la tradition, ce troisième jeudi de novembre à minuit.
François Roth, de l'Union des vignerons du Beaujolais résume :
La demande se confirme, la qualité est au rendez-vous. C'est une bonne campagne pour les beaujolais nouveaux.
Sur le marché du vrac, les volumes se sont maintenus : 213 000 hl ont été enregistrés contre 230 000 hl l'an dernier à même époque.
Il y avait eu des replis l'an dernier, qui nous ont conduit à estimer le marché aux alentours de 210 000 hl. Nous avons donc couvert le marché cette année.
Les cours, quant à eux, se sont envolés, dopés par la crainte du manque de disponiblité : les beaujolais nouveaux se sont négociés à 221 €/hl contre 161 €/h l 'an dernier. Même tendance pour les beaujolais villages nouveaux qui ont été achetés à 240 €/hl, contre 168 €/hl en 2011.
Nous attendons les premiers retours du marché aval, afin de voir si cette augmentation des prix en vrac s'est traduite sur le prix final de la bouteille.
L'inquiétude porte désormais sur le marché des beaujolais de garde, où les volumes risquent de manquer.
L'autre enjeu concerne la pérennité des exploitations. Le Beaujolais comptait déjà 400 à 500 exploitations fragilisées par un contexte de crise. Si certaines n'ont pas pu obtenir un rendement d'au moins 35 hl/ha, considéré comme le seuil pour dégager un chiffre d'affaires identique à l'année dernière, la situation sera très difficile.
La région va sans doute encore perdre des exploitants cette année, alors que des indicateurs positifs s'allument peu à peu : l'image des crus a beaucoup progressé. Les efforts de communication continuent sur les beaujolais nouveaux.
François Roth conclut :
Les vignerons se mobilisent, retrouvent la confiance. Il faut enfoncer le clou.
Et vous, que pensez-vous de l'image du beaujolais nouveau ?
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