La contre-étiquette d’une bouteille de vin n’est pas ce que le consommateur voit en premier… mais il la voit quand même.
La contre-étiquette mérite qu’on lui prête un peu d’attention, parce qu’il est dommage de pénaliser le soin mis dans une splendide étiquette par une contre-étiquette ratée (à l’encre pâle ou qui bave – message pour ceux qui impriment eux-mêmes), trop chargée, illisible ou dont le style, la couleur, n’est pas cohérente avec l’étiquette. Voire… carrément laide.
Bref il faut éviter le "faux pas » visuel et marketing.
Une contre-étiquette n’est pas obligatoire, mais elle permet de :
1. décharger l’étiquette principale de certaines mentions. La tendance actuelle va vers des étiquettes de plus en plus épurées, alors que parallèlement les mentions obligatoires ont tendance à se multiplier;
2. contacter le consommateur. Faire figurer ses coordonnées postales, le téléphone, le téléphone portable, le mail ou l’adresse du site Internet est une bonne idée. Ou même un plan d’accès au caveau pour ceux engagés dans l’œnotourisme. Pour ceux qui veulent aller plus loin, d’autres possibilités existent: volet détachable servant de carte de visite, QR code qui renvoie à des informations complémentaires, etc.;
3. donner des informations utiles au consommateur : occasion de consommation, accords mets et vins, température de service par exemple. L’emploi des pictogrammes permet de gagner en clarté. La présence sur les étiquettes de vins blancs d’Alsace d’une graduation permettant de situer le vin sur une échelle entre sec et liquoreux en est un bon exemple;
4. l’information peut également concerner le cépage, la région, l’appellation, le domaine, la conduite des vignes, les méthodes de vinification, etc. Là aussi, le côté visuel est une bonne approche, avec par exemple une carte situant l’appellation ou l’IGP sur la France ou par rapport à d’autres appellations connues;
5. se démarquer : dire qui vous êtes, ce qui vous tient à cœur, parler de vos vins, de votre domaine, faire de l’humour, etc.
La contre-étiquette est un autre espace de communication, un petit espace d’expression, dont il est dommage de ne pas tirer parti.
Quelques conseils :
- Attention au choix du contenu, un exercice plus difficile qu’il n’y paraît. Trop d’informations tuent l’information : 2 à 3 messages distincts maximum…
- Ne pas réfléchir à la contre-étiquette de manière séparée de l’étiquette, les deux doivent être conçues en même temps, car il faut garder une certaine cohérence et une unité visuelle. Conserver le même code couleur, garder la silhouette du château ou le logo du domaine en filigrane, etc.
Un article à retrouver dans Viti Leaders de février.
