Le Beaujolais à la reconquête des marchés

Reconquérir des parts de marchés en France et à l'export : c'est l'objectif du plan d'actions mis au point par l'Union des vignerons du Beaujolais, qui fédère les trois ODG de la région.

Ce plan a été présenté lors des 22^es Entretiens du Beaujolais, le 18 avril 2013, en réponse à un constat sans appel : les prévisions font état d'une consommation intérieure qui va diminuer de 4 % en volume d'ici cinq à huit ans, tandis que les marchés export vont croître de 7 %. 

Les vignerons du Beaujolais ont donc défini six mesures offensives :

1. Rendre l'offre plus lisible pour le consommateur, c'est-à-dire proposer des vins avec une vraie cohérence entre le prix et les attentes des consommateurs. 
    
2. Afficher clairement la segmentation sur l'étiquette. Par exemple, en Rioja, les producteurs ont décidé de segmenter leurs vins selon la durée d'élevage. Plus le vin est élevé longtemps, plus il est dans le haut-de-gamme. Chaque producteur indique cette mention sur l'étiquette. Et les consommateurs s'y retrouvent facilement. S'il n'est pas question d'utiliser le même système en Beaujolais, une réflexion a été engagée et un guide des bonnes pratiques d'étiquetage adapté à la région, devrait sortir à la fin de l'année.
    
3. Monter en gamme une partie de la production. Actuellement, 15 à 20 % des volumes de l'AOC beaujolais sont positionnés sur le segment "fun accessible", soit vendus à moins de 3,50 € TTC au consommateur final. Plusieurs scénarii ont été étudiés pour faire migrer cette offre vers le segment "fun et chic" (3,50 à 7 € la bouteille).

   Plusieurs actions sont aussi en cours pour favoriser la valorisation des différentes appellations : demande à l'INAO d'une mention "Pierres dorées" pour le beaujolais, mise en avant d'une mention "viticulture de coteaux" ou "viticulture héroïque" pour les beaujolais-villages, création de premiers crus et de climats pour les crus du Beaujolais. 
    

4. Renforcer la présence en grande distribution, par la réimplantation du linéaire des beaujolais (mise en place de panneaux verticaux "stop rayon", indiquant les moments de consommation, par exemple). 
    
5. Renforcer la présence en restauration, grâce à des formations sur les vins de la région qui seront proposées aux restaurateurs, ainsi que des services "clés en main" pour refaire une carte des vins, ou de la publicité associant le restaurateur et les vins de la région...

   

    

6. Renforcer la présence à l'export, en aidant notamment les petits domaines à créer leur site en plusieurs langues et donc, commencer à créer un réseau.

D'après Gilles Gouttenoire, de l'UVB, ces mesures ont fait preuve de leur efficacité :

Souhaitons le même bon résultat au Beaujolais !

Et vous, que pensez-vous de ce plan d'actions ? 

Pour aller plus loin : 
Un autre outil pour développer l'export
La viticulture héroïque remonte la pente
La hausse attendue du marché mondial du vin