Comment se protéger de la contrefaçon?

En Chine, la contrefaçon fait partie du quotidien. Mais depuis les scandales alimentaires qui ont touché le pays, les consommateurs réclament des garanties d’origine et de qualité sur les produits alimentaires.

Acheter un produit français en est une. Mais jusqu’à quand ?
Pour éviter de vous retrouver confronté à ce problème, voici quelques solutions.

Le smartphone: un "mouchard" toujours sous la main

 

Côté producteurs, il est possible d’utiliser des « timbres » anti-contrefaçon. Un QR-code, ou autres codes 2D, est associé à des éléments de sécurité. Un smartphone et une connexion Internet sont nécessaires pour vérifier l’authenticité et la traçabilité des produits.
Les informations sont vérifiables ou non par le consommateur.


Le Code à Bulles™ de la société française Prooftag. C’est une constellation de bulles qui indique l’authenticité du produit. Prix : 25-35cts/col. 


Le Fiber Tag™ de Prooftag. Une répartition aléatoire de fibres colorées est utilisée pour contrôler le produit. Prix : 1 à 5cts/cols. 

Le timbre de garantie de MSP-tesa scribos. Un code de sécurité hologramme permet de vérifier l’authenticité du produit. À compter du mois d’avril 2013, le Syndicat des bordeaux & bordeaux supérieurs proposera les solutions de protection de tesa scribos afin de protéger les vins de ses AOC. Prix : 5cts/col pour le timbre bordeaux. 

Scanner le QR-code Adents International permet de générer des alertes géographiques si la bouteille n’est pas vendue dans le pays où elle devrait. Prix : quelques cts/cols. 

Si vous optez pour cette solution, pensez à communiquer sur votre effort anti-contrefaçon.

En 2012, Castel a diffusé 13 millions de brochures d’informations afin de faciliter la communication et l’authentification de faux auprès des importateurs, des distributeurs et des consommateurs. Castel utilise la technologie de la société MSP tesa scribos.

Pour Gilles François, importateur de vins en Chine, les représentants de sa profession ont aussi un rôle à jouer:

C’est à nous d’éduquer le consommateur à savoir lire une étiquette et à reconnaitre une contrefaçon.

D’où l’intérêt d’échanger régulièrement avec ses importateurs.

Déposer sa marque en France et dans le pays d'expédition: une bonne solution ?

La copie d’un nom qui n’est pas déposé au titre de marque n’est pas considérée comme une contrefaçon. Avant d’exporter, il est conseillé d’enregistrer sa marque en France (à l’Inpi) et dans le pays de réception (à Zhong Guo Shang Biao Ju pour la Chine).

Déposer sa marque en Chine coûte 250 euros.

En pratique, les producteurs expédiant leur vin sous la/les marques de leurs importateurs ne le font que rarement. Rémy Dupret, propriétaire du domaine du Vistre (Gard) qui exporte su vin en Asie, nous explique pourquoi:

Tous nos clients veulent l’exclusivité. Il y a donc autant de marques que de clients. Pour ma part, je ne fais aucune démarche de protection, mais je leur conseille de le faire dans leur pays.

À la cave du Marmandais, la logique est la même:

Nous avons 40 importateurs et presque autant de marques. Seules celles qui représentent un gros volume, à partir d'environ 60 000 bouteilles à l'export,  font l’objet d’un dépôt de marque. Pour les autres, nous n’y voyons pas d’intérêt. Nous n’avons ni l’envie ni la possibilité de mettre en place un travail de contrôle.

 

Témoignage de Sylvie Courselle co-propriétaire du Château Thieuley, AOC bordeaux

« Toutes nos bouteilles de vin rouge sont gravées avec les mentions « Thieuley » en haut et « Bordeaux » en bas. La gravure est un moyen de lutter contre la contrefaçon, de rassurer le client mais aussi un plus marketing. Cela permet de nous démarquer des concurrents et d’aller dans le sens des Chinois qui sont friands de la notion de marque. La bouteille nous coûte 0,37 euros avec gravure et 0,20 euros sans. Le syndicat des bordeaux et MSP-tesa Scribos se sont associés pour proposer aux vignerons des timbres anti-contrefaçon. La technologie coûte entre 45 et 50 euros les 1 000. Nous allons le proposer aux clients moyennant un supplément. »  

Et vous, pensez-vous que les vignerons puissent, à leur échelle, se protéger de la contrefaçon en Asie ?

Plus d'infos:

  • Dans le prochain numéro de Viti: dossier spécial export en Asie: les clés de la réussite
  • La Chine a mal au ventre: retour sur les scandales alimentaires qui ébranlent le pays (Le Monde)

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