Validation du plan collectif Bordeaux-Aquitaine

Le premier plan collectif de restructuration du bassin Bordeaux-Aquitaine  a été adopté par le Conseil de bassin Aquitaine le 11 février 2016. On attendait sa validation nationale au dernier conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, le 20 février, en même temps que l'arrêté de restructuration du vignoble, qui, lui, a bien été confirmé. Finalement, la décision est reportée en mars, ce qui ne devrait rien changer sur le fond du dossier.

Ce plan, qui réunit les vignobles sous signe officiel de qualité de Bordeaux, Bergerac et Lot-et-Garonne, repose sur trois pilliers :
 

  1. L’adéquation terroir et cépage
  2. L’amélioration de la compétitivité des exploitations
  3. L'adaptation du profil produit

 
Ces objectifs sont déclinés en une série de mesures parmi lesquelles des exigences vis-à-vis des cépages replantés, dans le cadre de la mesure de reconversion. En Gironde et à Bergerac, le merlot noir et le sémillon sont exclus de cette mesure car le Conseil de bassin estime qu'ils sont sur-représentés (respectivement 65 % et 50 %) par rapport aux cabernet rouge et sauvignon. Néanmoins, de nombreuses spécificités locales existent. Les côtes du Marmandais, dont la situation est plus équilibrée, pourront, par exemple, planter du merlot à hauteur de 45 %. De leur côté, les appellations médoc, listrac et haut médoc ont instauré une mesure de relocalisation géographique du vignoble en fonction des types de terroir. Le cabernet sera ainsi priorisé sur les graves filtrantes, le merlot sur les terrains argilo-calcaires.

L'autre mesure phare du plan collectif concerne l’homogénéisation des écartements entre vignes. Le changement de densité prévoit une souplesse de plus ou moins 10 % par rapport à la densité de l'appellation, sans restriction de cépages cette fois.

Stéphane Héraud, vice-président de la fédération des coopératives vinicoles d’Aquitaine (FCVA), en charge du suivi des dossiers OCM, précise :

L’ensemble des vignobles de notre bassin, AOC et IGP, sera soumis aux mêmes critères. Dans le cas où une demande ne suit pas les exigences du plan collectif, elle pourra se faire dans un cadre individuel.

L’intérêt de déposer un dossier dans le cadre du plan collectif est double :

  • le montant de l’indemnité de perte de récolte est supérieur (4 500 euros/ha au lieu de 1 000 euros si la demande est faite individuellement auxquels s’ajoutent les aides à la replantation de 7 000 euros/ha pour tous), soit un taux d'aide pouvant aller jusqu'à 11 500 euros/ha.
  • le montant des aides est garanti pour trois ans, ce qui n’est pas acquis individuellement.

Ce plan s’applique également aux parcelles déjà arrachées. Il sera assorti d’une avance obligatoire de 4 500 euros/ha et d’une caution de 6 000 euros/ha à obtenir auprès de sa banque, voire de sa coopérative (discussions en cours).
Toutes les demandes devront passer par la structure Bordeaux Aquitaine Restructuration, qui s'est substituée depuis le 11 férvier à l'Association pour la restucturation du vignoble. Elles devront être déposées par les viticulteurs auprès de cette structure avant le 15 avril 2013.

Bernard Solens, président de la FCVA, insiste :

Les coopératives doivent s’impliquer en amont dans ce programme de restructuration dans le sens voulu par le marché.

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