10,84 hl AP/ha. Voici le rendement maximum autorisé auquel devront se soumettre les viticulteurs de cognac. C’est sans surprise que le BNIC a annoncé un plafond inférieur aux années précédentes.
Jean-Bernard de Larquier, le président de l’interprofession commente cette décision et l'actualité de la région:
Cela correspond aux attentes du marché, et cela bien que le marché soit de retour à la hausse : + 0,4 % par rapport à avril 2014. Sur le long terme, nous estimons que la tendance va perdurer. Actuellement, Cognac commercialise 13,9 millions de caisses. En 2030, nous envisageons pouvoir vendre de 20 à 21 millions de caisses. Cette perspective de croissance ne se traduira pas par une augmentation immédiate des surfaces. Pour les trois années à venir, le BNIC estime qu’il n’y pas besoin de planter de nouvelles vignes. Cette préconisation vaut pour les vignes en AOC cognac. Certains s’inquiètent des récentes demandes d’autorisation de plantation en vins sans indication géographique qui s’élèveraient à 850 hectares, soient 400 ha de plus que la demande officielle votée par le conseil de bassin. Il y a des craintes qui seront justifiés tant que les textes gérant le risque d’étanchéité des segments ne seront pas définitifs. Néanmoins, il faut voir le contexte de la région avant de crier au loup. La couronne extérieure de la zone d’appellation cognac est dominée par la polyculture-élevage. Convertir des surfaces en vignes même en VSIG, si l’on a les compétences et le matériel, est une stratégie économique qui se tient. Aux élus et aux autorités de faire que le vins VSIG restent VSIG.
