Les VIF ne misent pas (que) sur l'assurance

Les Vignerons Indépendants de France et leur président Thomas Montagne ne croit pas à l’assurance comme unique moyen de se prémunir contre les aléas climatiques et plus généralement financiers

Il existe plusieurs outils d’anticipation : assurance, stock, épargne, VCI… Il faut les rendre plus attractifs

Des VCI généralisés

Il faut étendre le dispositif des Volumes Compensatoires Individuel au plus grand nombre.  Nous attendons avec hâte l’expérimentation sur les VCI en rouge. Néanmoins le VCI a ses limites. Il est intéressant pour les appellations qui peuvent : 1)produire au-delà du rendement autorisé et 2) sans nuire à la qualité du vin. Aujourd’hui nombreuses sont les appellations qui depuis des années n’atteignent jamais leur rendement. Autre problème : le rosé. Les metteurs en marché ne souhaitent pas du rosé des années passées.

 

Des Déductions pour aléas (DPA) en nature

Aujourd’hui faire de la DPA implique d’immobiliser de la trésorerie sur un compte épargne. De fait il faut de la trésorerie. Les éleveurs, eux, peuvent dans le cadre des DPA défiscaliser 4 000 euros de fourrage. Nous souhaiterions un dispositif équivalent avec du vin en stock. Les vignerons pourraient alors défiscaliser du vin. Cela inciterait à faire du stock. Et contrairement au VCI, les vignerons n'ont pas besoin de produire plus que le rendement autorisé. Nous voulons soumettre ce projet dans le cadre de la Loi de Finances 2015. Nous devons aller vite pour travailler sur les détails de notre proposition.

 

Une Assurance Socle qui ne séduit pas

Depuis la sortie de la viticulture du fonds de calamité agricole, les vignerons font appel à l’assurance multirisques climatiques. 5% des contrats passés concernent la viticulture.

Les adhérents des VIF sont globalement assurés: 38%  sont couverts. Mais si l'on regarde l'ensemble de la filière, la situation n'est pas la même. 19% des surfaces en vignes sont assurées.  L'assurance multirique climatique a jusqu'à présent  peu séduit. Avec le projet d’Assurance Socle nous nous dirigeons vers un produit assurantiel moins intéressant que l’existant. Je ne vois pas pourquoi les viticulteurs feraient plus appel à l’assurance. L’assurance Socle telle quelle est proposée actuellement par la Fédération des assureurs impose une franchise de 30% au lieu de 25% pour la climatique. De plus, désormais toutes les parcelles de l’exploitation devraient être assurées. Nous sommes d’autant plus sceptiques que nous avons des doutes quant au coût de cette assurance. L’Assurance Socle n’emballe personne, pas même les assureurs. Le projet pourrait mourir avant de voir le jour. D’où notre mobilisation pour proposer et soutenir d’autres solutions.

Interrogé sur le projet de Jérome Despey de rendre obligatoire l’assurance, Thomas Montagne retorque :

C’est légalement impossible. La seule solution est de conditionner l’obligation. Par exemple, vous voulez bénéficier d’une aide OCM à l’investissement, vous devez être assuré. 

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