Afin de poursuivre la réduction du recours aux intrants et de préparer le vignoble aux inévitables évolutions climatiques, la Champagne s’engage dans un programme de création variétale alliant des techniques d’hybridation classiques et des outils innovants. Il s’agit de croiser les cépages autorisés en Champagne avec des variétés naturellement résistantes à certaines maladies ou présentant des particularités intéressantes, comme une maturation tardive par exemple, afin d’obtenir une résistance naturelle ou une aptitude culturale mieux adaptée à de nouvelles conditions climatiques.
Dans son dernier communiqué de presse, l'interprofession des vins de Champagne annonce ainsi le lancement d'un programme de sélection variétale intégrant des croisements avec des variétés résistantes aux maladies cryptogamiques de la vigne (PIWI)
Ce projet viendra en complément du programme INRA ResDur dont les variétés qui en découlent n’ont pas été sélectionnées pour répondre à un type de vin en particulier.
Le programme de sélection CIVC se veut au contraire en lien avec la typicité établie du Champagne.
Parmi les variétés obtenues, des sélections successives seront nécessaires pour ne retenir que celles combinant à la fois la typicité des cépages actuels et les gènes de résistance voulus, tout en assurant la pérennité du style Champagne.Le programme de recherches durera au minimum une quinzaine d’années avant d’aboutir à la présentation de quelques candidats à l’inscription au catalogue officiel des variétés de vigne puis au cahier des charges de l’appellation.Ces nouvelles variétés seront obtenues par hybridation. Ce n’est ni plus ni moins ce que l’Homme fait depuis des millénaires : croiser deux variétés entre elles pour essayer d’en obtenir une qui cumule les atouts des deux parents. Les techniques modernes permettent de trier mieux et plus vite les variétés obtenues.
