Le Canard Enchainé fait échos cette semaine du rapport de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS) consacré à la commune viticole de Preignac (Gironde), daté du 5 août et présenté en mairie le 16 septembre. Intitulé « Enfants victimes de mauvais traitements viticoles », cet article rapporte les conclusions du rapport : « Si l’on prend en compte l’ensemble des cancers de l’enfant, il semble y avoir eu un excès relativement faible au cours des quatorze dernières années, avec 4 cas observés pour 0,8 attendu. » Le rapport ajoute : « si l’excès de cancers reste modéré, la contribution des pesticides au risque cancer ne peut être exclue. » Les experts recommandent « par précaution de mettre en place des actions évitant aux enfants de la commune d’être exposés aux épandages de pesticides. »
Outre le nettoyage des jeux extérieurs, l’aération des salles de classes et la mise en place d’écrans de protection pour limiter la propagation des aérosols, le rapport indique aussi que le viticulteur dont les parcelles jouxtent l’établissement aménage ses horaires de traitement et qu’à minima il prévienne la directrice de l’école avant tout traitement. Le Canard s’étonne enfin de la lenteur de l’enquête, malgré la sollicitation dès fin 2012 du maire de Preignac auprès de l’INVS). « L’Etat veut minimiser la situation, indique un chercheur retraité du CNRS, sur l’absence d’investigations supplémentaires, et soulignant la possession à Sauternes de Château par LVMH, Peugeot et Axa. Le Canard conclut :« Et ils ne tiennent pas à trinquer ? »
