Conseils pour le bouchage des vins par capsule à vis

De plus en plus de marchés export demandent des vins bouchés par capsule à vis… mais sans défauts. Se former à ce mode de bouchage technique permet d’éviter les mauvaises surprises. Photo : Delphotostock/Fotolia

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Pour s’assurer de la qualité du bouchage par capsule à vis, quelques précautions sont à prendre, à la fois au niveau de la manutention comme de la gestion de l’oxygène lors de la mise en bouteille. Etre capable de repérer les défauts de capsulage est un plus, que l’on effectue cette opération en propre ou via un prestataire.

Petit à petit la capsule à vis se développe. Certains marchés, notamment à l’export, imposent même la capsule à vis. Ce mode de bouchage est cependant plus délicat qu’un bouchage classique. Quelques conseils avant de se lancer. « Pour éviter les défauts de conditionnement, il est important dans un premier temps de s’assurer de la qualité des matières sèches, puis de vérifier l’adéquation capsule-bouteille-ligne d’embouteillage. Et pour finir, il faut savoir repérer les défauts de conditionnement pour pouvoir les corriger », précise Bénédicte Nicolini, responsable conditionnement du groupe ICV (Institut coopératif du vin).

Les capsules sont le plus souvent métalliques (aluminium), et il existe différents types de joints (matière, perméabilité). Lors du bouchage, le métal est écrasé sur le verre, le joint assurant l’étanchéité. Deux types de capsulage sont possibles : filetage-sertissage (filetage apparent), et vissage-sertissage. Cette opération nécessite des réglages précis en fonction des capsules et des bouteilles utilisées.

Se former à repérer les défauts

« Si vous passez par un prestataire, il est impératif de valider avec lui que bouteille et capsule sont compatibles avec son matériel. Chaque capsule est différente selon les fournisseurs et un petit changement (même tout simplement de couleur) peut impliquer des réglages différents », note Bénédicte Nicolini. à noter que pour le stockage des matières sèches, la capsule à vis suit les mêmes recommandations que les bouchons : elles doivent être conservées dans des endroits inodores car le joint peut aussi capter les odeurs.

Capsules à vis décorées. Photo : E. Thomas/Pixel Image

Plusieurs points sont à surveiller et il est important de mettre en place des contrôles pour vérifier qu’il n’y a pas de soucis. « Un contrôle visuel permet de vérifier l’absence de défauts. Il doit être fait à deux niveaux : après mise en bouteille, mais aussi après habillage, car la capsule à vis, fragile, peut être facilement impactée par des petits chocs. Il faut regarder l’empreinte du réembouti, la qualité du filet, la qualité du serti sous bague. Après ouverture, contrôler l’état du joint. Ce contrôle peut aussi être effectué à l’aide d’un torquemètre, appareil qui mesure la force nécessaire à l’ouverture de la capsule et donne ainsi une indication de la bonne tenue de la capsule et de l’étanchéité du joint », explique Bénédicte Nicolini.

En propre ou en prestation, savoir repérer les défauts est important car la non-qualité sur capsule à vis peut fermer définitivement des marchés export. Le groupe ICV propose des formations – y compris sur site – pour apprendre à repérer les défauts.

Attention à la manutention

Les bouteilles bouchées par caspule à vis sont nettement plus fragiles. Le moindre impact au niveau de la capsule peut rompre l’étanchéité du système de bouchage. Il faut donc être particulièrement vigilant lors des étapes de manutention après conditionnement et sensibiliser le personnel, voire mettre en place une organisation différente. Il n’est pas possible par exemple de les stocker en caisses palettes classiques, sans intercalaires spécifiques.

« C’est souvent l’erreur la plus fréquente, quand on commence avec la capsule à vis. Pour cette raison, généralement, les utilisateurs évitent de coucher les bouteilles lors du stockage pour réduire les risques de choc. Et enchaînent le plus souvent directement bouchage, habillage et mise en carton, pour limiter les étapes de manutention et les risques de chocs », indique Bertrand Chatelet, œnologue et directeur de l’unité IFV-Sicarex Beaujolais.

 

Pour aller plus loin : http://www.mon-viti.com/articles/oenologie/linertage-des-bouteilles-recommande-pour-les-vins-bouches-par-capsule-vis

Article paru dans Viti n°419 d'octobre 2016

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